Leroy Smart est l’une des grandes figures du reggae, comme Gregory Isaacs, John Holt ou Ken Boothe. Pour les jamaïcains, Mr Smart est « The Don ». Comme il aime à le rappeler, « Gregory (Isaacs) est le « Cool Ruler », Leroy Smart est « le Don » ». Aujourd’hui encore il est l’un des artistes de la vieille école les plus diffusés en radio et les plus aimés du public yardie. A l’heure où nous écrivons ce lignes, son nouveau titre « Girl you’re too cold » figure dans le top 15 jamaïcain ! Pourtant, malgré une carrière particulièrement riche en hits depuis près de 40 ans, Leroy « The Don » Smart reste une figure relativement peu connue en France…
Leroy Smart naît en 1952 et devient orphelin à l’âge de deux ans. Il entre tôt à l’Alpha Boys Catholic School de Kingston comme tant d’autres musiciens brillants passés par cette école de musique et d’arts (Leroy « Horsemouth » Wallace, Don Drummond, Johnny « Dizzy » Moore pour ne citer qu’eux). Il y apprend le chant, la batterie et…la danse, un art dont il deviendra l’un des meilleurs ambassadeurs avec un style « badboy » inégalable !
Mr Smart enregistre son premier single « It pains me » en 1969. Puis en 1970 pour le producteur Gussie Clarke avec qui il enregistre la première mouture de son futur hit « Pride & Ambition », qui deviendra plus tard le fameux « Shame & Pride ». Mais Leroy Smart signe son premier véritable hit en 1973, avec le tube « Mother Liza ». Puis vient la période Bunny Lee, et enfin à partir de 1978 Leroy Smart se produit lui-même. Son plus gros tube international reste sans doute « Ballistic Affair », mais ce chanteur insatiable a aujourd’hui plus de 35 albums au compteur. Parmi ceux-ci, « Dread hot in Africa » un album totalement inédit, produit par Leroy Smart en 1977. Originellement composé de 12 titres, il se trouve ici complété par les trois meilleurs morceaux d’un autre album majeur du Don, « Superstar » (produit par Bunny Lee), et par un maxi énorme et rarissime, « Life is so rough (Baby why) ». Autant vous dire que Makasound est très fier de cette sortie, d’autant plus que nous avons eu la chance de le rencontrer et de constater que, malgré sa réputation sulfureuse de « badboy », Leroy Smart est un vraiment homme au grand cœur… Respect to the « Don » !
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